Enseignements annuels

Inscription aux cours

2nd semestre 2023-24 (mise à jour du 27 mars 2024)

Sauf précision particulière, cours oraux, en soirée, de 20h15 à 22h15.

Du lundi 12 février au jeudi 21 mars 2024 inclus (6 semaines)
Et du lundi 8 avril au jeudi 13 juin 2024 (10 semaines)
Total : 16 semaines

En ce début de 2nd semestre, il est possible à de nouveaux étudiants de s’inscrire à l’Institut (contactez-nous). Il y sera poursuivi l’enseignement dans certaines disciplines, tandis que pour d’autres commencent de nouveaux enseignements.

Le programme des conférences se poursuit et s’enrichit notamment d’une série de 3 conférences du jeudi : « Saint Grégoire Palamas et Saint Nicolas Cabasilas : vivre leur vie en Christ aujourd’hui » animées par le prêtre Irénée Moutiers.


EN ALTERNANCE

LUNDI semaine A
Évêque Benoît de Pau et d'Aquitaine Provence
Dates : 12, 26 février 2024 ; 11 mars ; 15 et 22 avril ; 6, 20 et 27 mai ; 10 juin 2024.
  • 1er et 2nd semestres : Initiation à la dogmatique de l’Église orthodoxe (1 heure)
  • 1er et 2nd semestres : Histoire de l’Église catholique orthodoxe de France (1 heure)
LUNDI semaine B
Diacre Luc Bertrand-Hardy
Dates : 19 février 2024 ; 4 et 18 mars ; 8 et 29 avril ; 13 mai ; 3 juin 2024.
  • 2nd semestre : Vie spirituelle (2 heures)
MERCREDI semaine A
Recteur Hubert Ordronneau
Dates : 28 février 2024, 13 mars ; 10 et 24 avril ; 8 et 22 mai ; 5 juin 2024.
  • 2nd semestre : Droit Canon : références scripturaires (2 heures)
MERCREDI semaine B
AUCUN COURS mais un certain nombre de conférences

COURS ANNUELS

Cours annuel : MARDI
Recteur Hubert Ordronneau
Cours annuel, un mardi par mois : 13 février 2024 ; 12 mars ; 9 avril ; 14 mai ; 11 juin 2024.
  • Initiation au grec biblique, 4ème année

Diacre et maître de chapelle Bruno Houver
Cours annuel, un mardi par mois : 20 février 2024 ; 19 mars ; 16 avril ; 21 mai 2024.
  • Chant dans la Liturgie, d’après l’enseignement de Maxime Kovalevsky
Cours annuel : JEUDI
Alain Marchand
Cours annuel, le 2ème jeudi du mois : 14 mars ; 11 avril ; 13 et 20 juin 2024.
  • Exégèse du Nouveau Testament : Le Règne et le Royaume de Dieu

Iégor Reznikoff
Cours unique du 2nd semestre, le 4ème jeudi de février : le 22 février 2024 uniquement.
  • Religions comparées

CONFERENCES

Conférences du MERCREDI
5 conférences de Bertrand Vergely au cours de l'année
Le mercredi 21 février 2024 ; le jeudi 21 mars 2024.
  • Méthodologie de la pensée et de la lecture des évangiles
  • Les conférences de Bertrand Vergely sont dispensées en direct des locaux de l'Institut, 96, Boulevard Auguste Blanqui, 75013 Paris (Métro Glacière) Diffusion également en visioconférence pour les étudiants. L’entrée est accessible à tous, étudiants ou non ; offrande libre pour les non-étudiants.
Conférences du JEUDI
3 conférences du prêtre Irénée Moutiers
Les jeudis : 29 février ; 7 mars ; 4 avril 2024.
  • Saint Grégoire Palamas et saint Nicolas Cabasilas : vivre leur vie en Christ aujourd'hui
Conférences en WEEK-END
2 conférences du prêtre Vincent Tanazacq
Les vendredis (20h15-22h15) et samedis (14h-16h).
Dates : 2-3 février ; 12-13 avril 2024.
  • Gestuelle liturgique

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Thèmes des cours dispensés



COURS DU LUNDI


Évêque Benoît de Pau et d'Aquitaine Provence

Initiation à la théologie dogmatique

Dans le principe était le Verbe [Logos] et le Verbe était Dieu [Theos]… Le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous. Ainsi parle Jean – à juste titre nommé le Théologien – dans le prologue de son évangile. On a pu considérer – surtout à partir du XIIIe siècle – que la théologie était la science de Dieu qui s’efforce de rassembler synthétiquement et organiquement tous les éléments de la foi chrétienne (Dictionnaire de la foi chrétienne – Les mots, Les Éditions du Cerf, 1968, tome I, p. 768).

Ainsi la théologie serait plutôt une science qui parle de Dieu, à propos de Dieu. Il est plus intéressant – respectant ici l’ordre des deux racines du mot : Dieu parle – de voir qu’il s’agit avant tout de contempler Dieu qui se révèle à l’homme, qui lui parle notamment par les écrits inspirés, la Bible en premier, sans oublier la tradition des Pères et les paroles des saints.

Si le Verbe, le Logos, s’est fait chair, c’est pour révéler Dieu, pour manifester le Père, pour imprimer en nous davantage la parole de vérité et de vie éternelle. Le mystère de Dieu est certes insaisissable, incompréhensible, inexprimable : seul l’Esprit-Saint peut nous en révéler la profondeur. Toutefois, il nous appartient – même si cette parole reste toujours imparfaite – de scruter la « confession de la vérité révélée par les dogmes », selon la formule de l’évêque Jean.

En nous déchaussant comme Moïse le fit pour approcher Dieu transcendant en haut de la montagne, nous nous efforcerons de nous initier aux mystères de la révélation divine pour contempler Dieu unique en trois personnes, confessé seulement par ceux qui sont disciples du Verbe, en esprit et en vérité.


Évêque Benoît de Pau et d'Aquitaine Provence

Histoire moderne de l’Église Catholique Orthodoxe de France

Nous avons présenté pendant plusieurs années dans notre Institut de théologie, l'histoire de la restauration de l'Orthodoxie occidentale, montrant la quête d'esprits éclairés du XXe siècle – Mgr Irénée Winnaert et Mgr Jean de Saint-Denis, canonisés en 2020 – pour retrouver les racines de l'Église des premiers temps.

Au XXIe siècle, l’Église Catholique Orthodoxe de France est toujours vivante malgré les tempêtes, apparaissant comme fer de lance du renouvellement des Églises orthodoxes d'Occident, freinées dans leur développement par l'isolement de l’Église de Rome qui – séparée de l'Orient chrétien tout en s'affirmant universelle – a perdu la communion de la foi orthodoxe dont elle avait été un exemple durant les huit premiers siècles de notre ère.

L’an dernier, nous avons évoqué dans nos derniers cours le commencement de la quatrième étape (avec la fameuse crise de 1966, consécutive à la naissance au ciel de notre protecteur saint Jean de San Francisco, ce saint qui savait la catholicité de l'Église).

Nous continuerons à arpenter les chemins de notre histoire, notamment avec la recherche d’une nouvelle protection canonique, celle de l'Église orthodoxe roumaine qui bénira l’autonomie de notre Église et sacrera Mgr Germain à Paris en 1972, période qui nous rapproche de notre temps, période féconde sous le pontificat zélé de celui qui a été notre archevêque jusqu'au 7 août 2023, jour de sa naissance au ciel, pontificat inscrit dans la ligne de ses prédécesseurs.


Diacre Luc Bertrand-Hardy

Mariologie

Un rabbin a raconté qu’il avait passé sa vie à étudier le « Bereschit » premier mot de la bible ; un seul mot pour toute une vie. Nous, chrétiens, arrêtons-nous un instant et contemplons cette fulgurante antinomie « Marie, Mère de Dieu ». Tout au long de notre vie, nous pourrions juste contempler cette seule formulation proclamée au concile d’Éphèse en 431.

Marie, Mère de Dieu est aussi Marie, fille de Joachim et Anne. Sur la croix, le Christ la nomme mère des hommes en disant à Saint Jean « voici ta mère ». Le saint évêque Jean de Saint Denis (Eugraph Kovalevsky) parlant de la Vierge dit d’elle qu’« elle est ce néant qui désire Dieu » et par son humilité foudroyante, elle est devenue la Reine des Cieux.

Que de noms pour celle qui porta dans ses entrailles le Sauveur du monde, le Fils de Dieu et Fils de l’Homme.

Alors au cours de ce semestre, nous allons continuer notre voyage commencé l’année dernière et aller à la rencontre de la Mère de Dieu avec comme guide lumineux les écrits de saint Jean de Saint Denis et la prière de l’Église.


Diacre Luc Bertrand-Hardy

Vie spirituelle

Notre pays porte la marque des « amis » du Christ ; Marthe, Marie et Lazare venus s’installer dans le Sud. On peut entendre cette venue avec les oreilles du cœur et comprendre la forme de spiritualité propre à notre terre.

Marthe représente le service du frère et, paraphrasant l’apôtre Jacques, disons avec elle « la vraie religion consiste à visiter les veuves et les orphelins ». Qui de vous ne se sent pas un peu en deuil ou seul à l’intérieur de lui-même ?

Marie symbolise la contemplation dont la condition essentielle est l’écoute, l’apprentissage de l’écoute.

Lazare comme témoin de la mort et de la Résurrection du Christ dont le saint évêque Jean de Saint-Denis a témoigné toute sa vie.

De ces trois personnages retenons cette triade pour nous même : humilité, intimité et sobriété.

Notre époque parle beaucoup de développement personnel, de bien-être. Ce sont souvent des exercices d’autodéification : le monde créé se substitue à la principale quête de l’homme : chercher Dieu en soi.

Parfois une seule phrase suffit à cimenter un destin : « marche devant moi et sois intègre » dit le Seigneur à Abraham.

Cette quête est indissociable d’un regard sur la tradition orthodoxe qui nous servira de guide.

L’intuition seule ne peut apporter toutes les réponses. C’est pourquoi nous regarderons ensemble les Écritures, notamment le Patriarche Job ou saint Paul, les premiers Pères de l’Église (saints Irénée, Ignace d’Antioche…), la tradition athonite et saint Jean de Saint-Denis, homme profondément inscrit dans la Tradition. Nous scruterons quelques belles triades telles que « corps, âme, esprit », « conscience, cœur, esprit » et d’autres.

Finalement, l’objectif de ce cours est simple : apprendre à reconnaître que le Royaume des cieux est en nous et éviter d’entendre cette parole du Seigneur « je ne vous connais pas ».



COURS DU MARDI


Recteur Hubert Ordronneau

Initiation au grec biblique
(4ème année)



Diacre Bruno Houver

Chant dans la Liturgie

Bibliographie recommandée :

  • Maxime Kovalevsky : Retrouver la source oubliée
  • Alexandre Schmemann : La liturgie, sacrement du Royaume
  • Saint Jean de Saint-Denis (Eugraph Kovalevsky) : Le Canon Eucharistique de l’ancien rite des Gaules
  • Matthieu Smyth : Ante Altaria
  • René Girard : Des choses cachées depuis la fondation du monde
  • Alfred Tomatis : L’oreille et la voix

COURS DU MERCREDI


Recteur Hubert Ordronneau,

Droit canon
Références scripturaires

La terminologie du Droit canon se repaît d’un vocabulaire typé, où droit et devoir sont les maîtres mots, à la façon du droit civil, dont il est d’ailleurs issu (droit romain de l’Empire). Ce dernier s’est élaboré pour protéger la société en général et le citoyen en particulier des excès du pouvoir hiérarchique - même si celui-ci l’a parfois dévoyé et l’a instrumentalisé à ses fins - ; pour le préserver aussi contre les abus engendrés par la vie collective : violence sur les personnes et les biens notamment. Il vise donc à régler, ou au moins réduire les conflits entre les personnes, pour qu’elles vivent en bonne intelligence, et aide à construire une société juste et harmonieuse. Du moins en est-ce la vision idéale.

Que représente de son côté le droit canon ? Il est un ensemble d’ordonnances de l’autorité ecclésiastique - catholique romaine ou orthodoxe - qui permettent un gouvernement stable de l’organisation chrétienne en question, en créant un rapport de respect et de bonne entente entre les diverses églises, quelle que soit leur importance, de façon que chacune en fonction de ses traditions, de sa culture, vive pleinement la spiritualité qui est la sienne, sans contrainte abusive ni injustice, qui mettrait les plus petites unités à la merci des plus grandes, ou des plus riches ou des plus influentes. Ces trois dernières caractéristiques étant le plus souvent réunies. Il vise aussi à régir les relations entre les divers acteurs de l’Église.

Mais le droit romain n’est pas la seule source d’inspiration, il s’en faut car la finalité du droit canon envisage plus que favoriser une société paisible, même si ce point est essentiel pour la survie d’une communauté (cf. Grégoire de Nazianze Discours iréniques , n° 6, 22, 23), elle vise plus encore que la fraternité, elle se bat pour que la charité soit et demeure la lumière qui éclaire les Églises, inspire les hiérarques qui en ont la charge pastorale, soutienne les clercs qui en assurent la vie quotidienne, et devienne l’unique joie des fidèles qui la reconnaissent. La concorde en est le plus beau fruit.

Les points d’ancrage du droit canon sont scripturaires ; pour l’Ancien Testament : l’Exode, le Deutéronome, le Lévitique entre autres ; pour les écrits chrétiens ce sont les Actes des Apôtres, la Didachè, Hippolyte de Rome, les écrits des Pères apostoliques qui ont essayé de structurer la jeune communauté chrétienne. Il va de soi qu’il faut y ajouter les Conciles et avec eux les Décrétales. Bref tout un faisceau d’expériences, d’observations et de réflexions visant à créer ce que saint Jean de Paris définit ainsi avec une salutaire justesse : « Ensemble traditionnel de règles nées dans des lieux et des temps déterminés...les canons ont pour but la déification et, comme le dit la préface antique, la transformation des conditions humaines en rapports divins ».

Ces mots nous guideront.


Recteur Hubert Ordronneau,

Patristique | Ignace d’Antioche (35 - 110). Lettres. Martyre de Polycarpe. Sources chrétiennes n°10 bis

Connaître l’Histoire de l’Église ancienne impose de lire les Lettres d’Ignace. Lettres d’ailleurs et non épitres, car elles ne sont pas rédigées sur ce registre littéraire qui suppose un exposé plus ou moins argumenté, et la volonté de convaincre ou persuader. Les Lettres d’Ignace sont une sorte de jaillissement personnel d’une âme exaltée par la justesse et le feu de sa foi. C’est sa situation de martyr en marche vers son supplice à Rome, et sa fin prochaine qui inspirent et guident son propos. Le ton de gratitude pour remercier les habitants de Smyrne et d’autres Églises d’Asie en général qui l’ont accueilli, aidé, aimé donne à ses Lettres un timbre unique d’humanité, et proclame aussi la nécessité de l’unité de l’Église du Christ, autour de l’évêque, dans la probité et la fraternité. C’est à ce prix que l’Église conquerra et préservera son unité ; c’est d’ailleurs l’idée fondamentale, le pivot de toutes ses préoccupations, lui qui, à la fin des temps apostoliques, commence à percevoir le dévoiement du message évangélique. Le premier, Ignace témoigne aussi d’une Église qui se détache de la synagogue, et se fait de moins en moins judaïsante. Le combat n’est pas gagné en effet, même si la prise de Jérusalem par Titus en 70 et la destruction du Temple d’abord, la ruine complète de Jérusalem ensuite sous Hadrien en 132, retirent sa toute-puissance à la synagogue.

Il prêche sans cesse la foi en un seul Dieu « qui s’est manifesté par Jésus-Christ son Fils », dit-il. Il précise encore : « La connaissance de Dieu, c’est Jésus-Christ » affirmant ainsi non seulement la splendeur de ce don, et sa puissance, mais aussi que « Ce Dieu intemporel, invisible s’est fait pour nous visible » ; par son Fils il n’est pas inconnaissable. On mesure l’ampleur de la méditation qu’il nous propose, et l’on prend la mesure aussi de ce que cette prédication itinérante a engendré d’espérance et de foi chez les destinataires de ces Lettres. En maints passages d’ailleurs, aux Magnésiens notamment, il exprime le combat nécessaire et intransigeant qui doit être mené pour ne pas céder aux discours judaïsants qui ne reconnaissent pas l’Incarnation du Fils de Dieu, que le Verbe s’est fait chair, et « qu’il a habité parmi nous ». Et certains ne veulent toujours pas le recevoir. Dans sa Lettre aux Tralliens, il semble déjà par ses formulations annoncer ce qui sera le cœur du Symbole des apôtres, en parlant de « naissance virginale, de la mort sous Ponce Pilate, de la Résurrection ».

Nous tâcherons de faire d’Ignace, pendant notre travail du 1er semestre, le compagnon de notre foi, le guide de notre attachement sans faille à l’unité de l’Église.



COURS DU JEUDI


Alain Marchand
Aumônier de prison
(2ème jeudi de chaque mois)

Exégèse du Nouveau Testament : méthodes et outils pour comprendre et éprouver le Livre qui a forgé notre culture chrétienne.
LE REGNE ET LE ROYAUME DE DIEU

La venue imminente du Royaume de Dieu a été annoncée, dès les débuts du ministère de Jésus, l’évangile selon Marc le dit en 1,14-15 : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Mais avant qu’advienne ce Royaume de Dieu, le Règne de Dieu a existé, depuis longtemps, dès après l’élection du peuple de Dieu : les Hébreux et les enfants d’Israël ont, dans un premier temps, reconnu Dieu comme leur seul et vrai Roi, même s’il y a eu ensuite des manquements à cette croyance.

Si le Règne est une manière de conduire les actions, les affaires et l’histoire d’un peuple, le Royaume lui se comprend plutôt comme un territoire, un espace, dirigé par un Roi, un Roi régnant, et ce Roi est, pour le Royaume, comme pour le Règne de Dieu, Dieu lui-même.

Jésus, s’il annonce la venue prochaine du Royaume de Dieu, sait que ce Royaume n’apparaitra qu’après qu’il ait accompli entièrement sa mission : sa Passion, sa Résurrection et son Ascension, puisqu’il dit qu’il ne connaît ni le jour ni l'heure de cette venue, et que personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul (Mt 24,36 et Mc 13,32). Ce que nous savons, c’est que les disciples de Jésus peuvent l’attendre, l’espérer, le recevoir et l’accueillir. L’évangile selon Luc, rapporte cette recommandation que Jésus leur a adressée : Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner son Royaume (Lc 12,32).

Ce cours commencera par le Règne de Dieu sur son peuple, en découvrant les textes de l’Ancien Testament qui en parlent, mais aussi en constatant les divergences entre Règne de Dieu et règne humain, et en comprenant les raisons qui ont amené le peuple élu à vouloir absolument un roi. Mais avant l’onction de ce roi, il nous faudra examiner le livre des Juges d’Israël, dont la période s’étend de la mort de Josué à l'avènement de la Royauté, juges qui, fait important, avaient reçu leur mission de Dieu pour gouverner, exercer la justice et défendre les droits d’un territoire ou d’une région.

Il faudra aussi considérer le rôle que jouera le Tabernacle, habitation provisoire de Dieu parmi son peuple, et celui du Temple de Jérusalem, habitation permanente de Dieu et de l’Arche d’Alliance.

Nous ne saurions nous intéresser à Dieu comme Roi sans parler de sa toute-puissance. Nous pouvons difficilement envisager Dieu exerçant sa toute-puissance seulement pour améliorer le cours de l’histoire, comme on ne peut pas concevoir l’irréductibilité de sa toute-puissance à l’omnipotence. La toute-puissance de Dieu ne se conçoit pas comme une capacité à tout faire, elle s’exerce plutôt de manière éminente sur le mode d’une puissance d’avenir, d’une puissance qui offre un avenir à ceux qui le suivent, puisque Dieu n’abandonne pas son dessein initial. Et en effet, il donne un futur à sa création, en faisant de l’Esprit Saint l’agir divin dans le monde présent.

Puis nous aborderons les enseignements de Jésus sur le Royaume de Dieu, au travers ses paraboles.

Nous verrons alors les divers modèles de Royaumes qui nous sont présentés dans le Nouveau Testament.

D’abord, nous verrons le Royaume considéré comme la personne même de Jésus, position venant d’Origène. Il a en effet considéré Jésus comme le Royaume en personne, ce qui veut dire que le Royaume n'est pas un espace, un territoire de souveraineté, comme les royaumes terrestres, il est une personne, il est le Christ.

Puis, nous verrons que ce Royaume de Dieu peut être présent en nous, comme un trésor caché dans le cœur des chrétiens. L’homme ayant été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, et Dieu s’étant fait homme pour que l’homme devienne Dieu, l’homme est donc le Temple de Dieu, comme l’écrira Paul dans la 1ère épitre aux Corinthiens, 3,16 : vous êtes le temple de Dieu, si l'Esprit de Dieu habite en nous, et Paul rappellera aux Éphésiens, en 4,3-6 : qu’il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous.

Ensuite, nous verrons la communauté fondée par Jésus, qui deviendra l’Église, conçue comme espace où ce Royaume peut se déployer avec le Saint-Esprit, dans la Foi, l’Espérance et la Charité, et aussi par le Baptême et l’Eucharistie, et dans l’attente persévérante de sa venue.

Enfin, nous verrons que l’annonce de la venue prochaine de ce Royaume de Dieu signifie que Jésus proclamait en réalité l'arrivée imminente de la fin du monde, c’est-à-dire, l'irruption du monde nouveau de Dieu, de son Royaume.

Puis, nous conclurons avec l’Apocalypse, et par la vision grandiose de la Jérusalem céleste, le tabernacle de Dieu, comme un ciel nouveau et une terre nouvelle, sans Roi, mais avec Dieu séjournant parmi son peuple.


Iégor Reznikoff,
Administrateur de l’Institut
(4ème jeudi de chaque mois)

Philosophie : Discours sur l’âme



COURS DE WEEK-END


Prêtre Vincent Tanazacq

Gestuelle Liturgique

Nous nous efforcerons, au cours de ces rencontres, d'attirer l'attention des étudiants sur le trésor que constitue la Divine Liturgie telle qu'elle s'est construite au cours des siècles et dans toutes les Église. Nos restaurateurs de génie, dont les noms principaux sont saint Irénée et saint Jean de Saint-Denis, avec Maxime Kovalevsky, ont su admirablement extraire le meilleur et l'embellir, et parfois la compléter, et nous ont offert les fondements d'un renouveau exceptionnel.

Il s'agira d'un travail de découverte répondant à l'appel diaconal : "Soyons attentifs".

Deux week-ends par semestre, comportant pour chacun d'eux, deux interventions.


LE "PARCOURS THÉOLOGIQUE"


Présentation

Nous nous proposons d’appeler ainsi cette unique année de travail théologique qui est une initiation générale à la théologie, à partir des grands phénomènes qui ont structuré l’Église et en ont défini les étapes majeures.

Cependant, parce que l’histoire d’une société naissante est nécessairement imbriquée dans celle qui l’a précédée ou lui est contemporaine, parce qu’elle lui est redevable soit par sympathie - et elle partage alors certaines de ses valeurs, soit par opposition et réaction - et elle propose une vision nouvelle de l’homme - on ne peut se soustraire à certaines études qui sont devenues le terreau de la pensée occidentale et, par là-même, ont fécondé les divers courants de pensée qui ont permis à l’Église de s’enraciner et de faire entendre et comprendre son message original.

Une telle année peut éventuellement suffire à ceux qui sont poussés à ce travail par intérêt culturel. Pour ceux que la curiosité et l’implication personnelle incitent à entreprendre des études plus approfondies au point de souhaiter s’inscrire en licence de théologie, elle sera une heureuse année de propédeutique, qui leur permettra de connaître déjà les grandes lignes de la pensée chrétienne, catholique orthodoxe notamment, et d’entrer plus rapidement et avec plus de souplesse dans leurs études.

Programme

  • Théologie sacramentelle
  • Liturgie
    Gestuelle liturgique, Découverte et maîtrise de l’ordonnance liturgique
  • Patristique
    Du 1er siècle à saint Augustin (2 parties)
  • Spiritualité
  • Dogmatique
  • Droit canon
  • Philosophie
    Platon, Aristote, La philosophie politique, Les grands courants de pensée.
Chaque cours comporte entre 25 et 30 pages.

[1] note 1
[2] note 2


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